Les éclairages miniers
A l’origine, il y a, bien sûr, la bougie, fixée sur le casque de cuir, ou dans une motte de terre glaise faisant office de candélabre ou encore dans des bougeoirs de formes diverses souvent dénommés « rats de cave ».
Les lampes à huile (les blendes saxonnes, les frosch westphaliennes, « raves » stéphanoises,…) sont plus pratiques mais très dangereuses à cause du grisou.
Il a donc fallu imaginer un système de ventilation pour réduire les risques (voir plus haut : réservoir à air comprimé).
Vint ensuite, une nouvelle lampe qui tenait la flamme de la lampe dans une protection l’empêchant de communiquer le feu à l’extérieur : la « Geordie ».
Elle connaitra un grand succès dans les chemins de fer.
Si certaines lampes permirent d’épargner beaucoup de vies humaines, elles ne se montrèrent pas efficaces à tous coups et se trouvaient régulièrement prises en défaut.
Les recherches, sous tous les horizons, permirent lentement d’approcher de la « perfection » en la matière.
La lampe de Mueseler : cet inventeur belge étudia la lampe existante et tenta de l’améliorer (éclairage médiocre, insécurité dans les courants d’air, fraglité du tamis,…). Il conçoit donc une lampe dans laquelle la flamme est entourée d’un manchon de verre surmonté d’un diaphragme de toile métallique au travers duquel passe une cheminée de tôle en forme de cône. Cette cheminée est elle-même entourée d’un tamis métallique.
Cette lampe devint rapidement le standard de l’équipement en belge et il fut imposé aux compagnies minières de toutes l’utiliser.
- La lampe de Jean Baptiste MARSAUT : La conclusion de ces travaux sera la construction d’une lampe où la flamme est entourée d’un manchon de verre surmonté de deux tamis concentriques eux-mêmes à l’abri sous une cuirasse de tôle.
- Lampe anglaise Asworth-Epplewhite-Gray
- Les lampes FUMAT
- Lampe de la manufacture d’Arras type C (Wolf)
- Les lampes à acétylène
- Lampe en aluminium
- Les lampes électriques (ogivale de Douai)
- Les lampes au casque avec batteries électriques portées à la ceinture.
C’est bien la Wolf, la Fumat, la Mueseler ou la Marsaut qu’on appelle aujourd’hui la lampe du grand-père, voire de l’arrière grand-père et qui resteront l’emblème de la corporation.
Sur la photo suivante, un lampiste au début du siècle. Jusqu’au commencement du 19e siècle, les mineurs employaient des chandelles ou des lampes à l’huile, donc à flamme nue, d’où un danger extrême dans les mines grisouteuses. Ici, on peut voir l’appareil pour le remplissage des lampes et l’électro-aimant de fermeture de celles-ci.
L’idée originale de ces lampes date de 1818, Humphrey Davy imagine une lampe de sûreté : entourée d’une toile métallique, la flamme ne peut se propager vers l’extérieur.
Il y a eu ensuite des améliorations dues à Mueseler, Dubrulle, Marsaux, Pieler et Chesneau avant les lampes électriques.
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