Les artistes de l’entité de Fleurus

Les artistes de l'entité de Fleurus

Toute commune, toute ville, a quelques artistes qui, à travers le temps, ont marqués l'histoire locale de leur passage.

En voici quelques uns...

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Arthur Grumiaux

Né à Villers-Perwin, le 21 mars 1921.
Il est le fils de Jean-Baptiste Grumiaux (né à Frasnes-lez-Gosselies et décédé à Charleroi en 1954) et de Marie-Catherine Fichefet (native de Fleurus et décédée à Sambreville en 1980).
Venu à Fleurus fin 1924, il y retrouve ses grands-parents maternels, mais surtout Jean-Baptiste Fichefet, chef de l’harmonie de Fleurus, qui sera un des premiers à détecter le talent d’Arthur dont il remarque qu’il possède une oreille absolue (*).

Dès quatre ans, Arthur joue du violon et donne son premier récital à cinq ans et demi au «Cinéma Palace» à Fleurus.

A 12 ans, il entre au Conservatoire Royal de Bruxelles.
A 18 ans, il étudie avec George Enesco et s’expatrie en France pendant la guerre.
En 1943, il quitte Fleurus pour Ixelles. De concerts en récitals, sa carrière régionale devient internationale. Il devient membre du jury du concours Reine Elisabeth, devenu Baron Arthur Grumiaux, il reçoit de très nombreux prix et récompenses.
Une des ses interprétations de Mozart est reprise sur le disque d’or fixé sur la sonde voyager qui a quitté voici quelques années les système stellaire de la planète terre.

Il décède à Bruxelles le 16 octobre 1986.

(*) l’oreille absolue correspond à la faculté d’identifier chaque hauteur de son sans référence auditive préalable

 

André Pirmez

Né à Fleurus, artiste, peintre et poète autodidacte. Très jeune, il est attiré par l’art dans toutes ses facettes. En 1957, Pirmez reprend ses pinceaux.

Il passe et traverse par différentes périodes l’impressionnisme, l’expressionnisme et l’écriture. Il rend hommage à la femme à travers ses diverses peintures d’époques. Auteur d’une bonne dizaine de livres, mais aussi nombreuses d’illustrations

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René Tobie est né à Wangenies, en 1920, et a appris à peindre de son père, un peintre en bâtiment qui peignait du faux bois et du marbre.

Tobie s’est ensuite formé auprès de l’artiste Lemaire jusqu’en 1932, date à laquelle le pic de la Grande Dépression en Belgique l’a forcé à travailler avec son père.

Sa carrière d’artiste est à nouveau bloquée pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’il est fait prisonnier de guerre par les nazis. Après sa libération à la fin de la guerre, Tobie s’installe à Charleroi en Belgique et reprend sa formation artistique, d’abord avec Cuvelier, puis avec Jean Ransy, Alphonse Darville et Jos Gregoire.

En 1954, à l’âge de 34 ans, Tobie a eu sa première exposition à Gand, en Belgique. Il sera récompensé dans de nombreux salons et exposera au 50ème Salon National des Beaux-Arts en 1960 à Paris.

Actuellement, la côte de René Tobie est loin de faire sourire, certaines de ses oeuvres peuvent se vendre plusieurs milliers de dollars sur le marché américain.

Gilbert Oscar-Paul

Né à Wanfercée-Baulet, le 21.09.1898, décédé à Uccle le 22.12.1972. Ecrivain militant pour le mouvement wallon et le parti socialiste.
Journaliste, poète et romancier, il a débuté en littérature par un essai, « La Wallonie ». Il a été rédacteur notamment au journal « Le Peuple » de 1924 à 1926 dont il a été le collaborateur de 1945 à 1952. Plusieurs recueils de poèmes ont été publiés, « Les Clartés intimes » (1917), « L’humble Bonheur » (1919) ainsi que des oeuvres dramatiques, « La lumière entrevue » (1918), « Le Triomphe de la haine » (1920), « La Force déchaînée » (1921) et des études sur le Prince de Ligne (1922) ou sur « Les premières forges de l’Entre-Sambre-et-Meuse » (1925). Il a conquis la célébrité par le roman, à partir de «M. de Choisy, belle dame (1931)». Ses titres principaux sont «Nord-Atlantique (1934)», «Mollenard (1936, prix Picard), La Piste du Sud (1937), Pilotes de ligne (1938), la série des Bauduin des mines (1939-1948)», épopée sociale des temps industriels dont il a tiré une adaptation télévisée, auxquels s’ajoutent «La Légion des vivants (1941)», «Le Journal tombe à cinq heures (1949)», «La Roue (1956)» et une série intitulée «L’horizon de minuit (1948-1958)».
On doit aussi au résistant 1940-1945, un recueil de nouvelles, «Le Courage est quotidien (1945)».
Sa trentaine de romans dépasse le cadre régionaliste mais dans la série des «Bauduin des mines (1942)», il décrit la vie dans une houillère, les luttes syndicales, les divergences politiques à la manière d’un journaliste.
Dans ses autres romans, il donne de précieuses informations sur les pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe qu’il a parcourus et dont il a fait des reportages filmés. Certaines de ses oeuvres ont été adaptées à l’écran : «Pirates du rail (1937)», «le Drame de Shanghai», «Piste du sud et Mollenard (l 938)», «Nord Atlantique et Courrier d’Asie (1939)» et «Le Journal tombe à cinq heures (1942»).
Une plaque commémorative a été apposée sur la façade de sa maison natale, rue Trieu Gossiaux, à W.-Baulet.

Charles Michel

Né le 9 mars 1828, au Trieu-Gossiaux à Wanfercée-Baulet, il décédé le 13 mars 1885. Poète charbonnier, une rue porte son nom dans le vieux Wanfercée. En 1837, il reçoit le premier prix de grammaire à Gosselies.
En 1845, Charles devient «hiercheur» à Baulet, puis au Petit-Try à Lambusart, et de 1845 à 1856, il compose des poèmes ainsi qu’une tragédie. Charles Michel a composé un poème contre la peine de mort.
Il est l’auteur de «Le pays de Charleroi» œuvre en six tomes consacrée au travail. Nous le retrouverons à la manufacture des glaces de Sainte-Marie d’Oignies à Aiseau.
Une plaque commémorative fut installée en 1986, sur la façade de l’hôtel de ville de Wanfercée-Baulet, elle provenait de l’ancienne maison communale, abattue dans le début des années 1970.

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Roger Maniet Né en 1929, champion du monde d’accordéon, à Londres, en 1952. Directeur de l’académie de musique de Fleurus. Il fit carrière dans la musique et l’enseignement.
Georges Darmont Né à Sombreffe le 29 juin 1901. Il y a environ un siècle. Instituteur en 1922. Inspecteur de l’enseignement, poète et artiste peintre, écrivain. Il touche au théâtre, aux nouvelles, à la chanson avec Bob Deschamp. Il reçoit plusieurs prix et distinctions. Il écrit aussi un dictionnaire de style et du langage français.
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Franz Folie

Pseudonyme de Ansel Franz – né à Liège en 1874 – décédé en 1937.

Directeur des Lettres au Ministère de l’Instruction publique, il fut critique littéraire, auteur de poésies, de pièces de théâtre et de récits de voyages.
Il a écrit « Les fantômes du Moulin Naveau « ,  » A toi, Fleurus  » ,  » Autour des batailles de Fleurus » et une étude consacrée à ses ancêtres de la famille  » Folie Naveau ».

Il a fait partie, avec Alex Pasquier, du Comité franco-belge pour l’érection du monument  « Aux Victoires Françaises  » (voir 13.09.1936).

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Henri Pétrez

Poète et écrivain appelé «I’ Baron d’ Fleûru», il est notamment l’auteur des «Fôves du baron d’Fleûru». Une rue de Fleurus porte également son nom.

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Bob Dechamps Né Robert, il est plus connu sous le diminutif de Bob. Né à Wangenies, le 3 octobre 1914, il est décédé à Charleroi, le 2 juillet 2002. Chanteur wallon, auteur de nombreux disques (Le Facteur des postes), il est devenu vedette de la radio et de la télévision. En Wallonie et surtout dans son fief de Charleroi, il fut un artiste fantaisiste très apprécié pour son esprit et sa gaieté. Conteur (Josef à messe), comédien renommé et acteur célèbre du théâtre patoisant, meneur de revue et poète wallon, il a été un chantre du Pays Noir et un défenseur du parler « wallon ».
Folon Roland Né à W.-Baulet, le 19.10.1934 – il décéde à Montigny-le-Tilleul, le 08.02.2002. Artiste peintre, il a commencé par s’initier au mouvement impressionniste. Il a ensuite affiné sa technique en suivant les cours de peinture de chevalet à l’Académie des Beaux Arts de Charleroi. De 1960 à 1965, il découvre une technique perfectionniste mais aussi les idées surréalistes de Ransy dont il aura des difficultés à se libérer et à voler de ses propres ailes. Dès 1965, il acquiert une certaine notoriété dans la région de Charleroi et fait partie du cercle de la ville, de l’Ecole de Ligny, du Goddiarch à Villers-la-Ville et devient président du Cercle Entre Nous de Fleurus. Dans les années 70, sa production picturale ralentit, devient réservée, limitée sans jamais être abandonnée. A sa mise à la retraite, en 1993, il revient à sa passion première, et en deux ans, produit assez d’oeuvres pour monter une exposition personnelle qui sera un succès. Il s’épanouit ainsi dans la voie du surréalisme, lequel se marque par l’atmosphère qui baigne ses tableaux et par sa vision imaginaire et onirique des choses. Participant à de nombreux concours, Il reçut de nombreux prix, des médailles d’or et des coupes qui sont inscrits dans le livre d’or de l’International Artistic Club dont au Grand Prix de Rome en 1995, au Giant Trophy de Flandre en 1996, au Prix de Wallonie en 1996 et 1997, au Prix international de Provence, … Ses oeuvres : « L’oiseau mort », « Les trompettes de Jéricho », « L’abandon », « Le sac de Dînant », « Les regrets », « La récolte », « Les sentinelles de la nuit »,« I. V G », « La grande traversée », «Le message», «Le jardinier du rêve», …
Louis Grassi

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Dieudonné Grassi dit «Louis», né à Turin, le 26.04.1872 .
Accompagnant son père, qui est peintre décorateur dans les théâtre de la ville, il passe une partie de son enfance à Saint-Petersbourg (Russie) ce qui le marquera durablement.
il décède à Fleurus, le 18.07.1960. Il y a vécu de 1892 à 1930, et cette année-là s’est installé à Jambes puis ensuite est revenu à Fleurus pour y vivre jusqu’à sa mort.
C’était un artiste peintre polymorphe qui jouait également du violon en virtuose. Il a remporté le 2ème prix de dessin à l’Académie des Arts de Bruxelles en 1885. Environ 90 de ses oeuvres ont pu être rassemblées lors d’une exposition de l’O.C.T.F. en 2004. Il fut également l’auteur de contes et d’articles.

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Grégoire Joseph (dit Jos) est né à Fleurus, le 02.08.1900, il décédé à Montignies S/S, le 26.01.1976. Il débute par des aquarelles et suit les cours de peinture à l’Université du Travail de Charleroi. Il est d’abord sélectionné par le Jury du Salon du Centenaire à Charleroi, et en en 1930, à Namur, un jury du Gouvernement retient un de ses tableaux. Depuis 1931, il expose au Salon de Paris; en 1938, il obtient la première médaille d’argent pour son « Bouquet d’hiver » et en 1952, une médaille d’or pour « Le repas du traqueur » et « Fleurs à la fenêtre ». Peintre de paysages, d’intérieurs, de fleurs, de natures mortes, il créait, selon sa personnalité en animant, par le jeu des couleurs, les objets en leur donnant une âme, en recherchant les valeurs et les rapports des formes ainsi que la matière idéale pour s’exprimer. Il travaillait au couteau en communion avec la toile qu’il soumettait à sa fantaisie, par coups légers qui donnaient vie aux sujets.
Bernard Tirtiaux est né à Fleurus (Martinrou) le 11 avril 1951. Dès ses dix-sept ans, Bernard Tirtiaux est attiré par la magie du vitrail. Son premier travail sera pour la chapelle de Martinrou construite, en 1938, par son grand-père. Après des humanités gréco-latines, il étudie le Droit tout en suivant des cours de dessin et de gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Louvain, et passe ensuite un an à l’Institut Supérieur Artistique de la Cambre, à Bruxelles.  L’atmosphère de cette école lui convient mal car il préfère la pratique directe. Dès lors, il  part se former en France, où il apprend son métier dans différents ateliers.  Revenu en Belgique en 1975, il installe son atelier  dans la ferme familiale de Martinrou.   En novembre1984, il expose pour la première fois en solo au Musée du Verre de Charleroi. Bernard Tirtiaux a dessiné et réalisé plus de 500 vitraux, tous originaux, soit pour des maisons particulières, des édifices religieux, des bâtiments publics. Sa première expérience d’écriture remonte à l’année 1972 La profanation, une pièce coécrite avec son frère, François Emmanuel. Pendant près de vingt ans, Bernard Tirtiaux se cantonnera à la création de poèmes, de chansons (une soixantaine), de pièces de théâtre (une huitaine). Plusieurs disques verront le jour. Son premier roman, Le passeur de lumière, voit le jour en 1993. Les sept couleurs du vent suit en février1995. Le puisatier des abîmes sort en mai 1998. Un quatrième roman, Aubertin d’Avalon, est paru en mars 2002. Ces romans sont maintenant en livre de poche. Bernard Tirtiaux est aussi fondateur de la Ferme de Martinrou, où il a bâti son propre espace théâtral. Il y éprouve depuis vingt ans ses textes et ses musiques et, entouré d’une équipe enthousiaste et dynamique, accueille chaque année une quinzaine de spectacles originaux choisis par son épouse, Pascale Hers. Son objectif : fidéliser un public et partager avec lui émotion et passion.
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