Les catastrophes minières

Chaque année, les mineurs payaient un lourd tribut aux accidents. Ici, un cuffat remonte les victimes d’un coup de grisou. Rien n’était vraiment prévu pour aider les familles des morts et des estropiés

Les conditions de travail plus que précaires étaient souvent à l’origine d’accidents divers. Sur cette image des mineurs remontent du fond.

Seule la Loi permit de mettre progressivement fin à des pratiques souvent criminelles  Le 1er janvier 1892, une loi interdit le travail des enfants de moins de 12 ans. De plus, les femmes ne pourront plus se livrer à des travaux souterrains dans les mines, néanmoins leur tâche reste assez difficile ( tirer ou pousser des wagonnets).

Des enfants travaillant dans le fond. Ceux-ci viennent de remonter.  Le plus jeune semble avoir à peine les 12 ans de l’âge légal.

Le récits de ces catastrophes et accidents sont nombreux durant toute la période d’exploitation de la houille dans notre région,

A titre d’exemple :


Le 3 juillet 1912 au puit Saint-Etienne.

217 tués et 50 blessés par le GRISOU.
Pour lire l’article de journal paru à cette époque, cliquez ICI

 

 Le 11 mai 1962 à la taille Sainte-Marie 

Il allait être 12h30, huit hommes étaient occupés, à 350 mètres sous terre, dans la taille nommée Sainte Marie. C’était un très beau chantier, la veine a une puissance qui varie entre 80 centimètres et 1,50 mètre. Tous les mineurs disaient que c’était une très belle hauteur, et qu’il était vraiment aisé de travailler dans de telles conditions. Parmi ces 8 hommes occupés dans le chantier, il y avait 7 italiens et un grec.

Ensuite, ce fut le drame. Un banc de schiste s’était détaché sur une longueur de 20 mètres et s’était écrasé sur les 8 ouvriers. La masse éboulée atteignait près de 100 tonnes.

Les secours se mirent de suite au travail. Il est vrai, que dans la mine, un ouvrier était considéré comme vivant, aussi longtemps qu’il n’était pas retrouvé. Dès leur arrivée, les sauveteurs de la Centrale de Marcinelle avaient dégagé dans le haut de la taille, tandis que les sauveteurs du charbonnage attaquaient par le pied. Vers 15 heures, un blessé était dégagé en bas de l’éboulement, il s’agissait de l’ouvrier grec, Georges Aloukos, il avait le bassin fracturé. A 17 heures, un second blessé fut dégagé en haut de la taille, Antonio Pilliteri, père de six enfants, la clavicule et des côtes brisées. Trois corps sans vie furent dégagés entre 18 et 19h30. Les trois dernières victimes ne furent retirées que dans le courant de la nuit.

Ces victimes étaient Guisseppe Marrali, 37 ans, 2 enfants, habitant Farciennes. Angelo Barbera, 30 ans, 1 enfant, habitant Wanfercée-Baulet. Giacomo Pittia, 28 ans, célibataire, habitant Moignelée. Giovanni Fanara, 23 ans, devait se marier en Juillet, Braquegnies. Bruno Savoi, 38 ans, entré fin janvier, habitant Manage. Guiseppe Zenobi, 36 ans, veuf, habitant Bruxelles. Georges Aloukos avait 33 ans à l’époque et habitait Bray. Antonio Pilliteri avait 48 ans et habitait Maurage.

 

Pour consulter un document reprenant une liste la plus exhaustive possible des catastrophes minières, cliquez ICI

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