Les « Histoires » de Fleurus




Les légendes sur le charbon 

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Les légendes du charbon

Vers l’an 1000, dans le petit village de Plennevaux situé près de Liège en Belgique, Hullos le maréchal ferrant marmonne tout bas :

« Quelle époque je travaille de plus en plus et mes gains, malgré mes efforts, n’augmentent pas ».

Le charbon de bois employé à cette époque coûte de plus en plus cher. Il continue à taper fébrilement sur son enclume et n’entend point la personne entrer dans son échoppe. C’est un vieillard à la longue barbe blanche qui lui arrive jusqu’au beau milieu de la poitrine. Devant le désarroi de ce brave travailleur, le vieil homme lui dit :

« Vers la montagne du moine se trouve un combustible qui remplacera avantageusement le charbon de bois que tu accuses de tous les maux. Pour l’extraire il te faut creuser un trou jusqu’à ce que la terre devienne noire, noire comme l’enfer ».

Notre maréchal ferrant est prêt à creuser jusqu’aux fins fonds des entrailles de la terre. Le vieillard continue et lui dit :

« Cette pierre noire tu la jetteras sur ton feu et tu verras que sa chaleur est cent fois supérieure à celle du charbon de bois qui te coûte tant. »

Hullos remercie l’ancien surpris de tant de générosité, va sur la montagne comme le bon dieu lui avait dit, car c’était le bon dieu, et trouve en creusant cette terre noire, brillante, sale.
Il venait de découvrir la houille.

Cette légende est fort connue en Belgique, dans ce qui fut l’un des premiers grands bassins houillers d’Europe celui de Liège.
Elle existe par ailleurs sous différentes variantes dans d’autres régions.

La version qui suit vient du Nord de la France. Dans cette version, Jean Hullos, le maréchal ferrant, est surnommé « Le Cacheux ».

Son aventure prendrait commencement, au cours d’un de ces hivers rudes que connaît le Nord, sur les monts d’Anzin. Le Cacheux en promenade dans la forêt aperçoit une lumière dans une hutte dont il ignorait l’existence. Il s’approche et aperçoit à l’intérieur des nains velus, nus comme des vers en train de se réchauffer autour d’un feu. Il ne connaît nulle flamme capable de faire des couleurs identiques à celles qu’il voit. Curieux il sort sa pipe et entre dans la hutte pour l’allumer. C’est là qu’il aperçoit que ce qui brûle n’est ni du bois ni aucune matière inflammable connue à ce jour. Il interroge les nains sur la provenance de cette pierre noire qui chauffe d’un feu d’enfer. Les personnages lui répondent évasivement en lui disant des phrases qu’il ne comprend que par brides du type :  » Si on le savait, il y a sous nos pieds des richesses qui n’ont rien à envier aux pierres précieuses et aux diamants » ou encore : « Un jour viendra où les machines marcheront sans l’aide de la force animale. Elles se déplaceront toutes seules sur la terre comme sur la mer« . Le Cacheux ne comprend un traître mot de ce qui lui semble une hérésie. Puis un signal retentit du fond de la terre et nos nains animés d’une incroyable agilité disparaissent dans un trou creusé dans le fond de la cabane. Jean le Cacheux veut en savoir plus, il les suit à distance dans un long tunnel noir qui plonge dans la terre. Au plus profond il observe grâce à une multitude de lumières une ribambelle de nains en train d’exploiter cette pierre qui brûle. Ils travaillent avec tant de courage que cela fait chaud au cœur de les voir à l’ouvrage. Un second signal retentit et les voilà en train de manger et de boire de grandes chopes de bières moussantes. Il s’invite au milieu d’un groupe et boit ainsi plusieurs pintes en leur compagnie, mais il n’arrive pas à percer le secret de la terre qui « brusle ». Le lendemain il se réveille seul dans la forêt, la hutte a disparu les nains aussi. De retour au village il ne reconnaîtra pas les siens. Dans la cour de son jardin un chêne qu’il se souvient d’avoir planté pour l’anniversaire de sa fille, une semaine avant a une taille incroyable. Comment un chêne peut-il vieillir aussi vite! Il ne reconnaît plus les habitants. Sur ses dires les villageois veulent le brûler au bûcher le prenant pour un sorcier. En une nuit il avait vieilli de cent ans. Il ne doit son salut qu’aux femmes qui se souviennent de son existence. Il révèle alors son secret et dans les monts d’Anzin on retrouve les traces de la pierre noire, de la houille.




Nouvelles lois suite aux grèves

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Au lendemain des évènements de 1886, les milieux politiques commencèrent à prendre conscience des graves problèmes sociaux qui existaient en Belgique dans les mines.
Voici les principales lois sociales qui améliorèrent le statut de la population minière dans nos régions :

Loi du 13 décembre 1889 : – Interdiction de tout travail industriel aux enfants de moins de 12 ans. – Le travail de nuit est interdit aux garçons de 12 à 16 ans et aux filles de 12 à 21 ans – La durée de travail ne peut dépasser 12 heures par jour.

Loi de 1892 : – Interdiction du travail des femmes de moins de 21 ans dans le fond des mines

Loi de 1896 : – Obligation pour le chef d’entreprise d’afficher le règlement de travail dans l’enceinte de l’usine précisant le montant salarial, la période de versement, les règles de préavis de congé, le début et la fin de la journée de travail, etc.

Loi du 31 mars 1898 : – Reconnaissance légale des syndicats

Loi du 24 décembre 1903 : – Protection de l’ouvrier en cas d’accident de travail

==> Antérieurement à cette loi, l’ouvrier victime d’un accident de travail ou ses ayants droits, pour être indemnisé, devait fournir la preuve de la faute patronale ; ce qui entraînait une longue et coûteuse action en justice. De ce faite, les victimes se retrouvaient souvent, faute d’indemnisation, à la charge de la bienfaisance.

Loi du 17 juillet 1905 : – Réglementation du repos dominical : pas de travail le dimanche

Loi de 1909 : – La journée de travail est limitée à 9 heures dans les mines
(Recherches de Didier DEPELCHIN)




Les oeuvres originales sur la bataille du 16 juin 1815

Lors du lancement du projet de « Panorama de la bataille de la bataille du 16 juin 1815 », le choix a été fait de faire appel à des artistes spécialisés pour la création de certaines scènes spécifiques, symboliques, de la bataille.
Sur les conseils de notre conseillé historique, Monsieur Alain ARCQ, 6 scènes avaient été retenues.
Un descriptif précis de la scène était alors fourni à l’artiste qui y apportait sa « patte ».
Voici les descriptifs fournis et le résultat qui en est ressorti…

« Napoléon au moulin Naveau, le 16 juin 1815 »      
Une oeuvre de Patrice Courcelle

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Napoleon

Napoléon, au pied du moulin Naveau, vient de donner instruction à Rogniat de faire percer une lucarne dans le toit du moulin. Un groupe de sapeurs s’avance vers le bâtiment tandis que l’Etat-Major se groupe autour de l’Empereur auquel son premier page tend une lunette.

Une œuvre peinte est un interprétation par l’artiste des directives générales fournies par le commanditaire. Dans le cas qui nous occupe, la nécessité d’obtenir un portrait de qualité de l’Empereur l’a obligé à s’éloigner du descriptif original de l’œuvre.

Descriptif de l’oeuvre lors de sa commande

Un moment précis où Napoléon monte sur le moulin Naveau alors que les Sapeurs vont aménager l’observatoire de la toiture. Ce moment précis montrera l’Empereur qui découvre les positions prussiennes du bout de sa lorgnette et ce sur la plate-forme entourant le moulin.
Cette oeuvre montre différents éléments inédits :

Le visiteur, qui sera mis à la place du Maréchal Blücher observant au départ du moulin de Brye, découvrira au travers d’une lunette fixe, l’Empereur qui le regarde lui-même!
Les Sapeurs de la Garde dont l’uniforme est assez exceptionnel seront présentés ici au travail.
Au pied du moulin et, accompagnant l’Empereur, seront représenté l’Etat-Major impérial accompagné du général Rogniat et une partie de la Vieille Garde, sans oublier les Chasseurs à Cheval de la Garde, assurant le piquet.

A titre indicatif, voici quelques documents représentants des élements du paysage qui sera présent dans cette oeuvre.







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« Le service des ambulances accompagnant les troupes françaises lors des combats du 16 juin 1815 »

Une oeuvre de Florent Vincent
Médecins, chirurgiens et troupes du service de santé se portent au secours des premières victimes des combats sur Saint-Amand. Cette oeuvre est un reflet exact des pratiques médicales et du matériel d’époque.

Une oeuvre peinte est un interprétation par l’artiste des directives générales fournies par le commanditaire. Dans le cas qui nous occupe, la problématique était de créer une scène à la fois réaliste sans être « trop sanglante ». L’artiste en a tiré l’oeuvre qui suit.

Qu’en pensez-vous ?


Descriptif de l’oeuvre lors de sa commande 

Cette œuvre décrira les aAmbulances, infirmiers et médecins s’occupant des blessés des premières attaques sur Saint-Amand. 

Composition de l’œuvre :   

Situés presque au même niveau que l’observatoire de Blücher (pied du moulin), nous trouvons les hauteurs à l’Ouest de Saint-Amand, d’où sont parties les troupes de Vandamme et de Girard. Il s’agit ici des positions de la 7e Division de Girard, ce qui permettra de voir les ambulances dans un plan de face (en direction du château de l’Escaille).

Le décor :

Dans le cas de l’attaque de Saint-Amand, il s’agit de champs de seigle assez élevés d’après les mémoires de témoins oculaires. Comme l’infanterie y est passée en colonnes d’attaques, cela permet une représentation de seigles foulés aux pieds de milliers de soldats et donc aplatis convenablement. Quelques touffes peuvent encore s’élever çà et là.


S’afférant autour des blessés, des ambulanciers mais aussi quelques chirurgiens et aide-chirurgiens seront placés. Deux modèles de chariots « ambulance » seront à placés dans la composition. Une à deux chevaux et une avec un seul cheval. Au sol, des blessés et cadavres d’infanterie de ligne ou légère. Il est important de signaler que vu la distance à laquelle se situe cette scène, les blessures auront été causées par des boulets ou bombes de mortier. Pas de blessures d’armes légères.

Les tenues et l’occupation des infirmiers et chirurgiens seront représentés au maximim. Pour les infirmiers, une grande attention sera accordée, la représentation des pauses mais aussi du matériel et de l’habillement (avec shako, bonnet de police, tablier, etc…).

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«Intervention du Corps de Drouet d’Erlon en fin de journée du 16 juin 1815»

Une oeuvre de Patrice Courcelle
Deux sous-officiers prussiens et un officier, placés en Avant du village de Wagnélée (visible à droite), découvrent l’arrivée sur le champ de bataille d’un corps d’armée inconnu. Il s’agit du corps d’armée de Drouet d’Erlon, envoyé depuis les Quatre-Bras par le Maréchal Ney.

Une oeuvre peinte est un interprétation par l’artiste des directives générales fournies par le commanditaire. Dans le cas qui nous occupe, l’artiste à choisi « d’inverser » le point de vue de l’image, l’accent étant placé sur les éclaireurs prussiens découvrant l’armée de ces troupes inconnues.

Qu’en pensez-vous ?

Descriptif de l’oeuvre lors de sa commande

Dans le lointain, sur la gauche française, une tête de colonne apparaît sur le tracé de l’ancienne chaussée romaine (Chaussée Brunehault). Elle se dirige sur Wagnelée en suivant cette route. En tête, des cavaliers du 3e régiment de chasseurs à cheval de la brigade Bruno, faisant partie de la 1ère division de cavalerie de Jacquinot. Derrière cette cavalerie, une colonne d’infanterie.

Les drapeaux sont-ils déployés ?

Peu de chance car alors l’Empereur n’aurait pas hésité ; ni lui ni Vandamme qui, beaucoup plus près (au moins trois kilomètres), hésite et fait prévenir l’Empereur. Le bleu des uniformes de l’infanterie et le vert foncé des chasseurs à cheval se confondent de loin avec le noir des Prussiens….

Il s’agit ici d’un instant important qui se passe vers 18h00, c’est-à-dire en pleine clarté en ce mois de juin.

Il est important d’imaginer cette colonne comme étant vue au travers d’une lunette, dans la fumée des fusillades du champ de bataille à hauteur de Saint-Amand et dans le lointain. On distingue les cavaliers sur leur monture et les fantassins qui suivent mais sans les identifier avec une totale certitude. La colonne est flanquée de tirailleurs et quelques cavaliers assurant le piquet de reconnaissance avancée en direction de Wagnelée. Le tout à travers les trouées dans les arbres et les courbes de l’horizon.

Le flou doit être maintenu même à travers la lorgnette. On doit voir les personnages mais surtout l’effet de masse, tout en assurant l’impossibilité de pouvoir affirmer que cette colonne est française et ainsi faire partager aux spectateurs le ressenti de Blücher et de Napoléon.

En arrière plan, il y aura le Moulin (à vent) de Chassart (celui situé près de la ferme du même nom). Le moulin se trouve un peu en avant plan et à gauche de la tête de colonne. Les tirailleurs et la cavalerie sont à peu près à sa hauteur.

Rappelons que le 1er Corps vient de Mellet, par la chaussée romaine, et arrive à l’ouest de Wagnelée. D’après Houssaye, la position atteinte par le 1er Corps doit se trouver à environ 2000 mètres à l’ouest de Saint-Amand et à 1500 mètres au sud-ouest de Wagnelée. Cette position est à trois kilomètres de Fleurus. Enfin, pour peaufiner cette situation cartographique, certains auteurs mentionnent la tête de colonne de Durutte à 3 ou 400 mètres au sud du moulin Chassart. Avant de repartir avec son Corps d’Armée vers les Quatre-Bras, d’Erlon laisse la 4ème division de Durutte et la cavalerie de Jacquinot en vue de Wagnelée. Malheureusement aucun ordre n’accompagne son départ si ce n’est une consigne « d’être prudent ».

La colonne vue par l’Empereur de Fleurus …

Vers 18h00, un officier de liaison envoyé par le général Vandamme jette néanmoins la confusion à l’état-major impérial. Il signale l’arrivée d’une colonne non reconnue qui progresse de la direction de Villers-Perwin vers Wagnelée. L’Empereur interrompt alors la mise en place de son dispositif d’attaque prévu pour percer le centre ennemi et fait reconnaître cette colonne qui s’avère être les unités du comte d’Erlon. Comme nous le savons aujourd’hui, ce dernier recevant un contrordre du maréchal Ney, retournera vers les Quatre-Bras pour aussi y arriver trop tard et ne pas prendre part à l’action.

Afin d’avoir une idée de la « masse » représentée par cette colonne, voici la liste des unités en faisant partie ainsi que leur effectif.

4ème division d’infanterie sous les ordres du lieutenant-général comte Durutte

O &T = total officiers et troupe

Première brigade : maréchal de camp chevalier Pegot

8ème régiment d’infanterie de ligne : colonel Ruelle ==> 983 (O & T)
29ème régiment d’infanterie de ligne : colonel Rousselot ==> 1146 (O & T)
Deuxième brigade : maréchal de camp Brue

85ème régiment d’infanterie de ligne : colonel Masson ==> 1031 (O & T)
95ème régiment d’infanterie de ligne : colonel Garnier ==> 1100 (O & T)
Artillerie et train

9ème compagnie du 6ème régiment d’artillerie à pied : capitaine Bourgeois ==> 84
3ème compagnie du 1er escadron du train : capitaine Drulin ==> 93
Génie

4ème compagnie du 2ème bataillon du 1er régiment du génie : capitaine Parentin ==> 71
1ère division de cavalerie : lieutenant-général baron Jacquinot

Première brigade : maréchal de camp baron Bruno

7ème régiment de hussards : colonel baron de Marbot ==> 439 (O & T)
3ème régiment de chasseurs à cheval : colonel marquis A. de La Woestine ==> 365 (O et T)
Deuxième brigade : maréchal de camp baron Gobrecht

3ème régiment de lanciers : colonel Martigue ==> 406 (O & T)
4ème régiment de lanciers : colonel Bro ==> 296 (O & T)
Artillerie et train

2ème compagnie du 1er régiment d’artillerie à cheval : capitaine Bourgeois ==> 73
3ème compagnie du 1er escadron du train : capitaine Daux ==> 85

Mise en situation sur une carte de la position du Corps d’Erlon à son arrivée dur le champs de bataille.




Le travail des enfants dans les charbonnages

Dans la mine, les enfants devaient effectuer aussi bien le travail de jour que pour celui de fond. Dans le charbonnage, leur travail consistait bien souvent :

– Au balayage et à l’arrosage des voies et galeries ;
– Au triage des wagonnets de charbon ;
– Au service de commissionnaires aux mineurs ;
– Au service de préposé aux portes d’aérage. Ils devaient les fermer ou les ouvrir selon la nécessité.

C’était un travail très important, car les portes, après avoir été fermées, devaient être rouvertes au moment opportun pour permettre l’aération des galeries ;
– Au hierchage. L’un des travaux les plus pénibles. Les enfants devaient tirer ou pousser les wagonnets chargés de charbon depuis le lieu d’extraction jusqu’à l’ascenseur du puits.

Donc, obligé parfois de ramper dans des galeries étroites et basses, l’enfant s’attachait au wagonnet par une sangle et le traînait comme il le pouvait, sur les pieds ou les mains, tandis qu’un autre, placé derrière le wagonnet, poussait avec la tête et les mains ;

– Au rallumage des lampes ;
– Au transport des bois ;
– Comme bouteurs ;
– Comme porte-feux ;
– À l’éclairage des chevaux qu’ils précèdent dans les galeries ;
– Parfois au relevage des terres de remblayage dans les tailles ;
– Au triage, au criblage et au lavage des charbons ;
– Au nettoyage des lampes.

Voici comment, en 1842, le docteur Martin Schoenfeld décrit, dans un grand souci d’exactitude la journée des enfants dans les charbonnages de Gilly.

« C’est principalement dans les concessions sous la commune de Gilly que l’on rencontre le plus d’enfants de l’âge de dix à douze ans et même au-dessous de cet âge, qui travaillent dans les mines. Ainsi, c’est à dix ans, limite inférieur de l’âge des enfants employés, que l’enfant de l’ouvrier devient traîneur ou hiercheur. Le minimum de la journée de travail de cet enfant est de neuf heures, depuis sept à huit heures du matin jusqu’à six, ou depuis cinq à six heures de relève jusqu’à quatre heures du matin ; le maximum de la journée est de douze heures, et ce maximum est plus généralement suivi car les ouvriers traîneurs sont, comme les autres, rémunéré à leur tâche et non à la journée. L’enfant se lève à six heures du matin, se lave tant bien que mal la face et les mains, déjeune de café faible au lait, à la chicorée, et de pain ; il emporte avec lui son bidon plein du même liquide et du pain un peu beurré ; dans le courant du travail, il mange et boit selon que le besoin se fait sentir ; le soir, il mange de la soupe et se couche. La distance de la fosse à l’habitation est souvent grande ; souvent ces enfants jouent après le travail et jouissent alors de l’air pur des champs. »

Tableaux montrant le nombre d’enfants travaillant dans le bassin de Charleroi en 1874

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Tableau




Les grèves

Les conditions de vie et de travail dans les mines engendreront de nombreuses grèves et révoltes ouvrières. En voici une liste non exhaustive.

1868 : Les conditions économiques toujours aussi difficiles engendrent une émeute. A l’Epine, le major commandant la troupe ordonne le feu et le massacre. Dix personnes seront mortellement blessées

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Grève

Le 25 mars 1886 les mineurs se mettent en grève à Fleurus.
Ils se dirigent en groupes vers Gilly et Châtelineau.
Bilan de l’insurrection est lourd :

  • 24 ouvriers tués,
  • 10 à 150 personnes blessées
  • et plus de 2.500.000 francs – de l’époque – de dégâts.

40.000 ouvriers étaient en grève et se sont trouvés face à 12.000 soldats.

Enchainement des événements de 1886 :

18 mars 1886
Place Saint-Lambert, Liège.
L’anniversaire de la Commune de Paris tourne à l’émeute

Du 19 mars 1886 au 28 mars 
Émeutes dans le bassin liégeois : Seraing, Jemeppe, Flémalle. Pendant deux à trois jours, de violents affrontements vont opposer ici et là des groupes de grévistes et les forces de l’ordre. Bilan des émeutes et grèves de Liège: 3 morts, 67 blessés et 165 à 200 arrestations. 10.000 à 11.000 mineurs et ouvriers métallurgistes ont fait la grève et se sont trouvés face à 6.000 soldats. De nombreuses condamnations ont été prononcées par le Tribunal correctionnel de Liège.

Le 25 mars
Grève à Fleurus; les mineurs se dirigent en bandes vers Gilly et Châtelineau Vers 6 heures du matin, des houilleurs de Taillis-Prés se concertent dans des cabarets. Dans l’après-midi, le mouvement s’étend aux puits de Châtelet, Montigny-Sur-Sambre et Couillet. Des scènes de violence se produisent.

Le 28 mars
La grève s’étend dans le Borinage ; tentative de dynamitage dans le Centre

Du 25 mars au 1 avril
Grèves dans les carrières de Maffle, près de Ath. Des heurts et deux morts

Le 29 mars
Occupation des usines de la vallée du Hoyoux, près de Huy

Fin mars
Grève dans la métallurgie du Namurois

De fin mars à la mi-avril 
Grèves dans les carrières du Namurois, du Tournaisis, dans la vallée de l’Ourthe (Sprimont)

Fin mars
Grève dans une filature à Dinant

De fin mars à la mi-avril
Grève à Andenne et à Wavre Si les émeutes de mars et avril 1886 ont touché principalement les bassins de Liège et de Charleroi, il faut noter que des incidents et des grèves frappèrent d’autres régions du Pays dont notamment le Borinage, Tournai, Verviers, Alost… Le 1er avril 1886, la Belgique comptait dans son ensemble 100.000 à 150.000 grévistes alors que 50.000 hommes de troupes étaient mobilisés pour maintenir l’ordre. (D’après : Albert HENRY, Wallon et Wallonie, dans La Wallonie, le Pays et les Hommes. Cent ans de droit social en Belgique, Bruxelles. 1886, La Wallonie née de la grève ?, Colloque organisé à l’université de Liège les 29 octobre, 14 et 29 novembre 1986.)

Cadavre

Après les fusillades des 26 et 27 mars, Roux va connaître un véritable état de siège.
La tension ne tombera guère en cette année 1886 et particulièrement en octobre et novembre lors de la grande manifestation de Charleroi et la grève d’Amercoeur.

L’insurrection du 29 mars 1886 aux premiers jours d’avril aura un lourd bilan :

24 ouvriers tués,
10 à 150 personnes blessées, 
plus de 2.500.000 francs – de l’époque – de dégâts.

Au total 40.000 ouvriers en grève se sont trouvés face à 12.000 soldats




Isabelle d’Espagne

Isabelle d’Espagne est loin d’être un personnage banal. Alors que la réforme a rejeté la femme dans la soumission. La très pieuse Isabelle d’Espagne se refuse à se laisser enfermer dans un carcan, ou tout au moins dans un carcan dont elle ne pourra choisir la taille…
Elle est une excellente cavalière, tire à l’arc et à l’arquebuse… Mais elle sait aussi broder et cuisiner. Elle traduit à livre ouvert le latin en français et en espagnol, connaît les mathématiques et l’histoire…

Ses talents sont si évidents que pour elle, son père, le roi Philippe II, a rassemblé à l’Escurial des oeuvres des plus grands artiste flamands et italiens.

Dès 1585, il l’associera à toutes ses réflexions et à toutes ses décisions. Le choix de sa personne et de son époux pour assumer la fonction partagée de gouverneurs des terres espagnoles du nord n’est donc pas le simple fruit du hasard ou de la nécessité.

Qui plus est, après de nombreuses années d’exactions des troupes espagnoles placées sur le territoire, l’arrivée du couple est perçue comme une bouffée d’air par nos ancêtres. Mais cette arrivée représente également un réel danger pour la nation en devenir des Pays-Bas.

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Isabelle

Son « Souverain », Maurice de Nassau-Orange stathouder des Dix-Sept provinces calvinistes du Nord depuis 1576 craint l’influence que pourrait avoir cette arrivée sur « l’opinion publique ». Qui plus est ce débarquement impromptu contrarie ses projets de conquête de toutes les côtes du pays. Une nouvelle guerre éclate. C’est Albert lui même qui se rend au secours de Nieuport assiégée. Il y sera certes défait malgré sa bravoure, une blessure et la perte de 3000 hommes, mais décidera immédiatement le siège d’Ostende où il y tiendra un Maurice de Nassau assiégé qui ne pourra dès lors se vanter ni tirer profit de sa victoire.

L’attitude courageuse d’Albert lui vaudra l’approbation de Madrid et l’envoi de renforts sous la forme de deux stratèges italiens, les frères Ambroise et Frédéric Spinola. Le premier commandant les troupes à terre assurant le siège, le second la flotte assurant le blocus. Quant à Isabelle, elle incarnera l’ardente volonté des assiégeants en faisant le voeu de garder la même chemise pendant toute la durée du siège… Et ce dernier dura trois ans ! Cet épisode a laissé dans le langage courant une expression évocatrice. Un cheval couleur « café au lait » est aussi appelé un « cheval Isabelle » ! Quant à la ville d’Ostende, elle sera finalement prise, asseyant par la même la renommée d’Isabelle.

Tout en poursuivant la guerre, une place importante est également prévue dans le jeu politique des époux pour la négociation car son opinion est faite. Il faut obtenir la paix « sans perdre réputation et honneur ».

Le Traité de Londres instaurant la paix est signé le 29 août 1604 et le 9 avril 1609 une Trêve de douze ans est conclue entre l’Espagne catholique et les Pays-Bas protestants. Philippe II a du s’en retourner dans sa tombe, mais on tient là l’esquisse de ce qui deviendra deux siècles plus tard le royaume de Belgique. Nous sommes alors en 1610 et les provinces gouvernées par Albert et Isabelle qui viennent de vivre quarante trois années de guerre sont exsangues. Le temps des grandes réformes est arrivé. Conseillé par des juristes, le couple entreprend de refondre l’ensemble du droit civil et criminel. De ce travail, naît, en 1611, l’ « édit perpétuel » qui organise l’unification des provinces tout en conservant les particularités de chacune et où on est mentionné pour la première fois le « royaume de Basse-Belgie » On réforme également le système des impôts dont la répartition est revue ; l’usure est réprimée ; la sécurité des biens et des personnes est assurée ; la paix religieuse est restaurée. Dans les campagnes, on cultive à nouveau. On assèche les marais et gagne des terres sur la mer. Le drap de Flandres n’est plus le « produit phare » de nos régions mais on ouvre les premières houillères et « on bat le fer » pour la première fois dans le bassin de la Sambre et à Liège. A Anvers, on travaille la soie. Isabelle tient un rôle personnel important dans le travail des « cuirs dorés », de la dentelle, et dans le développement des tapisseries d’Audenarde et de Bruxelles. Les Universités de Louvain et de Douai rayonnent sur l’Europe de la Contre-Réforme. En architecture, un nouveau style fait fureur, le baroque flamand. La vie est belle et soudain douce, pour tous, ou tout au moins pour le plus grand nombre… Quant à Isabelle, elle montre à son peuple sa joie de vivre. Elle ne cesse de donner des fêtes auxquelles le « bon peuple » participe. On dit aussi qu’elle cultive les fleurs, qu’elle aime. Qu’elle s’occupe des pauvres… Qu’en temps de guerre, elle broie elle-même la charpie…

Mais elle n’a pas d’enfant et les clauses du contrat qui la lie précisent que dans ce cas à la mort d’un des deux époux, la couronne des Flandres retournera à l’Espagne.

En 1621, année où la trêve de 12 ans arrive à son terme, Albert meurt. Isabelle aurait souhaité se retirer dans un couvent, mais il lui est demandé, pour conforter l’illusion que rien n’a changé, d’assurer le gouvernement, en la ramenant toutefois au rang de « gouvernante générale », elle qui a quasiment construit ce royaume de ses mains.
Elle s’astreindra à cette tâche, jusqu’à sa mort, en 1633 sans plus jamais quitter le costume de l’ordre des clarisses où elle aurait aimé se retirer.

Sa mort, mettra fin pour les Pays-Bas à une période d’essor et de calme et il faudra attendre l’issue de la guerre de trente ans pour que la guerre civile s’éteigne et que la paix revienne.




16 juin 1815, la dernière victoire de l’aigle.

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Napo
Napoléon Ier à Fontainebleau le 31 mars 1814 – Paul Delaroche – 1840

Rentré de l’île d’Elbe, où il avait été exilé, Napoléon Bonaparte est à nouveau Empereur des Français.
Mais le nombre de ses ennemis est loin de s’être réduit.

Désormais, la France lutte pour sa survie et c’est une fois de plus sur le territoire belge que se jouera un acte décisif de la grande nation !
Napoléon, voulant réduire la menace des armées concentrées en Belgique, sous le commandement de Wellington et Blücher, a décidé de prendre l’initiative.

Le 15 juin 1815, il franchit la frontière à la tête d’une armée de 120.000 hommes.

Des divers plans qui s’offrent à son choix, il a choisi le plus rationnel: Il veut percer au centre le front des alliés s’étendant de Namur jusqu’au-delà de Bruxelles. A cet effet, il avance rapidement, par la vallée de la Sambre, sur le point de jonction des armées anglaises et prussiennes. Il est à peu près certain de pouvoir les battre séparément et successivement.

Blücher, qu’il affrontera en premier, a le gros de son armée déjà rassemblé en arrière de Fleurus, tandis que celle de Wellington est encore éparpillée dans le Hainaut, le Brabant et jusqu’en Flandre.

Pour parer un retour offensif de Wellington, Napoléon, prudent, confie à Ney plusieurs corps d’infanterie et de cavalerie qui, par la route de Charleroi à Bruxelles, protégeront l’aile gauche du dispositif.

Napoléon, devançant ses colonnes, se fait conduire en voiture à Fleurus. Là, une reconnaissance générale, du haut du moulin Naveau, de la position ennemie, lui dicte son ordre de bataille.

Sur les coups de 2 heures de l’après-midi, la lutte s’engage. Acharnée, la bataille reste longtemps indécise. Dans Saint-Amand, autant que dans Ligny, ont lieu de terribles corps à corps.




vaulabelle

Napoléon a trop tardé à engager son ennemi. Il est 6 heures et aucun vainqueur n’est encore sorti de la bataille. Réclamant à ses troupes un ultime effort, Napoléon décide d’en finir. Alors que la garde va se jeter sur Ligny, un ordre de l’empereur l’arrête. Une colonne inconnue semble se diriger vers Fleurus, c’est-à-dire vers les arrières des lignes françaises. La peur est infondée, il s’agit de troupes françaises qui semblent s’être perdues.

Le mouvement sur Ligny peut reprendre. La situation de l’armée prussienne commence à devenir critique. Bien que résistant pied à pied, elle est chassée de Saint Amand et de Ligny, mais se retire en bon ordre sans être poursuivie. La victoire est française mais n’est pas totale. Elle a, de plus, été extrêmement meurtrière. Les Prussiens ont perdu environ 16.000 hommes, les Français 11.000.

Le soir de cette âpre journée, alors que ses troupes bivouaquent sur le champ de bataille, l’empereur rentre à Fleurus, dans l’appartement qu’on lui a préparé au Château de la Paix.
Dans 2 jours, ce sera Waterloo et le mythe naîtra.


La revue
« Le rêve », Edouard Detaille, 1888, Paris/Musée d’Orsay.



26 juin 1794, la révolution française à la croisée de nos chemins.

Cent quatre ans après la victoire remportée par le maréchal de Luxembourg, le drapeau français reparaît dans les champs de Fleurus. Mais ce n’était plus le drapeau blanc : les trois couleurs de la République ont pris sa place.
Le Comité du Salut public a résolu de faire un vigoureux effort et de transporter la guerre en Belgique. Non moins désireux de résultats décisifs les coalisés rassemblent tous leurs moyens. L’hiver se passe de part et d’autre en préparatifs.

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Marechal_de_Saxe_Cobourg

Au printemps, le prince de Cobourg ouvre la campagne par un mouvement qui semble annoncer de vastes projets visant directement la France. Après une campagne de succès et de revers, la bataille du 26 juin est d’une importance capitale pour la survie de la République.
Commandée par le général Jourdan, l’armée a pour centre la ville de Charleroi. A gauche, des troupes sont placées en avant de Landelies, Trazegnies et en avant du moulin de Jumet. A droite, des troupes défendent les postes de Baulet, Wanfercée, Velaine et Lambusart. Au centre, les troupes sont stationnées un peu en arrière et sur la gauche de Fleurus; au-delà d’Heppignies et en avant de Gosselies.

L’action s’engage dès l’aube du 26 juin. Les Français remportent des succès limités sur la gauche mais sur la droite les choses se passent moins bien. Les alliés emportent Wanfercée, Baulet et Velaine. Venant de Fleurus, ils s’avancent contre les retranchements français, les forçant à reculer sur Lambusart. La cavalerie française cède, mais l’infanterie tient. Les escadrons français, retranchés à gauche de Lambusart, font reculer les régiments qui s’avancent. Le sort de la bataille est désormais fixé en ce lieu. Si les troupes françaises en sont chassées, c’est toute la droite qui s’effondrera. Jourdan appelle en toute hâte tout ce qui lui reste. Mais, avant que es renforts n’aient le temps de parvenir sur place, une nouvelle attaque a lieu sur Lambusart. A l’exception de quelques bataillons qui se maintiennent dans les haies, le gros des troupes françaises fuit. Mais le miracle se produit, la poignée d’hommes tient. Le combat est terrible. Ne pouvant contourner les retranchements français, les troupes sont obligées de les aborder de front. Par trois fois elles arrivent jusqu’à portée de pistolet et sont repoussées, jonchant la terre de morts. Aussitôt que les alliés tournent le dos, ils sont chargés par les escadrons français qui débouchent des lignes. Les tirs de l’artillerie enflamment les champs, on se bat dans une plaine en feu. Pendant ce temps, au centre (Heppignies), la bataille est « molle ». On se borne à des échanges d’artillerie et quelques engagements sporadiques. C’est à quatre heures de l’après-midi que les combats dans cette zone prennent de l’ampleur.

1794_masson

Trompé par de fausses informations annonçant une défaite sur Lambusart, le général commandant sur Heppignies, craignant d’être isolé, abandonne la cité. Jourdan accourt, détrompe l’officier, usant du célèbre : “ Point de retraite aujourd’hui ! La victoire ou la mort ! ”. Les bataillons ennemis qui ont pénétré dans les jardins, dans les haies sont taillés en pièces. Quant aux troupes qui s’avançaient entre Heppignies et Wangenies, elles sont foudroyées par l’artillerie. Jourdan ordonne la charge finale. Les lignes autrichiennes sont culbutées et le désordre s’empare des rangs alliés. Le prince de Cobourg ordonne le signal de la retraite. La perte des républicains s’élève à environ cinq mille hommes, celle des alliés est évaluée au double.
Même si son rôle fut des plus limités n’oublions pas l’épisode caractéristique de cette bataille : la première apparition d’un ballon captif de reconnaissance sur le champ de bataille.
Cette bataille fut une des plus grandes luttes de l’histoire : la lutte de deux âges et de deux mondes, une lutte dont l’avenir était l’enjeu.

Pour la Belgique, elle eut une répercussion énorme. Si le hasard des armes avait donné la victoire aux alliés, qui sait ce qu’eut été l’avenir ? La France, ce jour-là, commença son rôle de grande initiatrice. L’aube d’un monde se levait. Le 26 juin 1794 à Fleurus, naquit dans la douleur une nouvelle Europe.

A mesure que les événements historiques se rapprochent de nous, la documentation que nous en avons se fait plus précise mais également plus difficile à gérer et par conséquent à proposer à nos visiteurs. Notre choix a donc été d’offrir un résumé court des événements et d’y adjoindre des textes originaux de différents auteurs.
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.elementor-toggle{text-align:left}.elementor-toggle .elementor-tab-title{font-weight:700;line-height:1;margin:0;padding:15px;border-bottom:1px solid #d4d4d4;cursor:pointer;outline:none}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon{display:inline-block;width:1em}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon svg{-webkit-margin-start:-5px;margin-inline-start:-5px;width:1em;height:1em}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon.elementor-toggle-icon-right{float:right;text-align:right}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon.elementor-toggle-icon-left{float:left;text-align:left}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon .elementor-toggle-icon-closed{display:block}.elementor-toggle .elementor-tab-title .elementor-toggle-icon .elementor-toggle-icon-opened{display:none}.elementor-toggle .elementor-tab-title.elementor-active{border-bottom:none}.elementor-toggle .elementor-tab-title.elementor-active .elementor-toggle-icon-closed{display:none}.elementor-toggle .elementor-tab-title.elementor-active .elementor-toggle-icon-opened{display:block}.elementor-toggle .elementor-tab-content{padding:15px;border-bottom:1px solid #d4d4d4;display:none}@media (max-width:767px){.elementor-toggle .elementor-tab-title{padding:12px}.elementor-toggle .elementor-tab-content{padding:12px 10px}}

Biographie universelle Michaud

Biographie universelle Michaud
1876, article concernant Jean-Baptiste Jourdan, Maréchal de France.

La bataille de Fleurus

La bataille de Fleurus
d’après les archives du dépôt de la guerre, E Hardy, 1876..

Jourdan Vainqueur à Fleurus

Jourdan vainqueur à Fleurus
Introduction au livre du Colonel Allain Bernède « Aux avant-postes de Charleroi, Fleurus, 1794.

Les victoires françaises de Fleurus 

Les victoires françaises de Fleurus 
1690 1794 1815, comité Franco-Belge du mémorial de Fleurus, 1934-1936.

Les aérostats aux armées de la République

Les aérostats aux armées de la République, d’après les mémoires de M. le baron de Selle de Beauchamp.

Les invasions françaises

Les invasions françaises en Hainaut (1792-1794), article publié dans la revue Hainaut-Tourisme n° 201 éditée par la Fédération du Tourisme de la Province de Hainaut, 1982.




1er juillet 1690, le Maréchal de Luxembourg remporte une importante victoire à Fleurus

1er juillet 1690, Louis XIV au faîte de sa puissance.

 

Guillaume III d'Angleterre

  

La guerre de la ligue d’Augsbourg commença en 1689 .
Mais ses sources sont plus anciennes.

Elles remontent à la paix conclue à Nimègue en 1678 qui a reconnu les conquêtes antérieures de la France (la Franche-Comté, l’Alsace, le Roussillon, et le Nord de la France), ainsi qu’à la révocation de l’Edit de Nantes en 1685.

Grâce à ces circonstances favorables, l’adversaire le plus acharné du “Roi Soleil”, Guillaume III, roi d’Angleterre et d’Ecosse, n’a eu aucune peine à nouer la “ Ligue d’Augsbourg ”, constituée de l’Angleterre, la Hollande, l’Empire Autrichien et la plupart des princes Allemands dont celui de la future Prusse.

 

 

Pour faire      face à cette menace, Louis XIV, alors à l’apogée de sa puissance, ne met pas moins de 350.000 combattants sur pied (la France est alors le pays le plus peuplé d’Europe), et la Ligue met en ligne des armées aussi nombreuses.

L’objectif de la coalition est d’envahir la France, prendre Paris et faire signer une paix humiliante au Roy de France.

La menace est si sérieuse que Louis doit renoncer à ses projets de nouvelles conquêtes et adopter une politique militaire défensive. Pour faire aboutir ses plans, la coalisation compte tirer parti ce qu’elle imagine être une faiblesse de la France de cette époque, les deux grand hommes de guerres français du 17eme siècle, Condé et Turenne, sont morts !

   

 

   

Cependant Louis XIV peut encore compter sur un condisciple de Condé, le prince de Bouteville-Montmenrency, duc de Luxembourg et pair de France. Luxembourg est un excellent tacticien qui a déjà réussi à s’illustrer brillamment pendant les campagnes de Flandres en 1677-1678, mais lorsque débute la guerre (1689), cela fait près de 10 ans qu’il est tombé en disgrâce suite à son éventuelle participation à l’affaire des poisons

Toutefois, Louis XIV, et son Premier-Ministre Louvois, estiment que Luxembourg est le seul à pouvoir faire face à la coalition et lui donnent le commandement de l’armée de Flandre.

 

 

L’intention première de Luxembourg est de s’avancer vers Anvers pour menacer, et pourquoi pas prendre, le plus grand port d’Europe.

 

 

Mais apprenant que le prince de Waldeck se rapproche de la Sambre pour effectuer sa jonction avec l’électeur de Brandebourg, qui arrive de la Moselle, il se rabat rapidement vers l’Est pour attaquer les Anglo-Hollandais avant leur jonction avec les Prussiens. Filant le long de la rive droite de la Sambre, il passe la rivière entre Ham-sur-Sambre et le château de Froidmont.

Sa marche est si rapide que l’ennemi n’en a connaissance que lorsque l’armée française est presque à portée de canon.

Waldeck, qui commande les troupes de la Ligue, se hâte de ranger ses 40.000 hommes en arrière de Fleurus, entre Heppignies et Wagnelée.

Luxembourg, disposant lui aussi 40.000 hommes, décide de l’attaquer sans attendre.

   

Pendant que de Waldeck, persuadé qu’il va être attaqué de face, donne toute son attention à cette partie du champ de bataille, Luxembourg tourne l’aile gauche du dispositif coalisé, franchit le ruisseau de Ligny sur deux ponts de bateaux, traverse le marais de Wagnelée.

A midi moins quart, les combats commencent. L’infanterie de la gauche française entre dans les haies de Wangenies et, après un combat acharné, finit par s’y établir. Au centre, les bataillons français avancent sur Saint-Amand et gagnent du terrain mais le mouvement ne peut se poursuivre.

Suite à une série de coups chanceux, la plupart des officiers supérieurs français commandant le centre et la gauche ont été tués ou blessés.

Sans commandement, les troupes hésitent puis reculent.

La cavalerie française repasse le ruisseau qui traverse Wangenies (le Berlaimont) et rentre dans Fleurus; l’infanterie suit le mouvement.

Saint-Amand doit également être abandonnée, on y laisse seulement le régiment de Champagne, qui s’y est barricadé.

Alors que Waldeck se félicite encore de ce “coup de chance”, les choses se révèlent plus difficile en arrière de sa gauche; et il y voit sa cavalerie dispersée et son infanterie s’éparpiller vers Wagnelée.

Waldeck réagit. Il ordonne à ses troupes de s’établir en barrage entre Wagnelée et la cense de Chassart. En même temps, il donne ordre à sa cavalerie de la droite, de secourir l’aile gauche où le désordre grandit.

Mais les troupes françaises de Saint-Amand reprises en main par de nouveaux officiers ont déjà repris leur marche en avant. Quittant Fleurus, la cavalerie et l’infanterie chargent de nouveau l’aile droite et le centre des alliés.

Cette action brise définitivement la ligne de défense de l’aile droite de Waldeck qui est obligé d’engager ses réserves. Le calcul est payant. Les troupes dispersées se rallient aux carrés et se retirent en bon ordre du champ de bataille.

A cet instant, la victoire est entre les mains françaises mais Luxembourg, prudent, n’ose pas entreprendre une poursuite hasardeuse face à des troupes toujours redoutables.

Au cours de cette journée, Luxembourg a démontré ses immenses talents de tacticien. Il saura utiliser cette victoire pour reprendre l’initiative dans la guerre en cours. A deux nouvelles reprises à Steinkerque en 1692 et Neerwinden en 1693, il vaincra à nouveau les armées coalisées commandées cette fois par Guillaume III d’Orange, Roi d’Angleterre.

Lors de ses victoires, le maréchal Luxembourg va capturer de nombreux drapeaux et étendards ennemis. Ils serviront à décorer l‘église de Notre Dame à Paris. C’est pourquoi les Parisiens lui donneront le surnom de : “Tapissier de Notre-Dame”.

Si les victoires du maréchal de Luxembourg auront permis la conquête de la Belgique, le Roi de France, désireux d’éviter un nouveau conflit, rendra ses conquêtes rétablissant au passage le prestige écorné de la France.

Un texte détaillant les événements de cette bataille est disponible ici : 1er juillet 1690, le Maréchal de Luxembourg remporte une importante victoire sur Fleurus

Bataille de Fleurus, 1er juillet 1690, par Pierre de Ségur

 

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bataille 1690_HI

M. de Gournay, pour entrée de jeu, s’empara du bourg de Fleurus où il jeta quelques bataillons Français . Ensuite, se prolongeant sur la gauche, il s’établit au village de Wagnée vis-à-vis de l’aile droite des Alliés.

M. de Rubentel en fit autant au centre et s’étendit jusqu’à Saint-Amand . Tous deux se mirent en bataille, dissimulant avec adresse, au moyen des plis du terrain, le peu de profondeur des lignes et l’absence d’un corps de réserve.

Dumetz disposait en même temps des batteries d’artillerie Française dans l’espace resté vide entre Saint-Amand et Ligny . Il canonnât ensuite vivement ces deux châteaux, comme pour préparer sur ce point l’attaque des troupes Françaises restées encore invisibles.

Ces mouvements s’opérèrent avec un ordre et un calme parfait. Le prince de Waldeck, voyant en face de lui se développer un vaste front offensif, ne douta point qu’il avait affaire à toute l’armée Française. En conséquence, il se prépara fermement à recevoir le choc, selon toutes les règles de l’art.

 


Quatre heures durant, Waldeck demeura dans cette attente, patient, tranquille et ne soupçonnât pas que cette inaction de l’ennemi pût cacher quelque stratagème.

Le maréchal Luxembourg, au contraire, ne perdait pas son temps.

Ayant quitté Velaine à la même minute que Gournay, Luxembourg avait rapidement obliqué vers la droite, prenant la tête avec la cavalerie . Deux colonnes d’infanterie et dix pièces d’artillerie légère le suivaient rapidement .

Le duc du Maine, le duc de Choiseul, le Grand-Prieur de Vendôme, et quelques autres généraux composaient son état-major et galopaient à ses côtés.

Luxembourg fila d’abord vers Boignée . Puis de là sur le village de Ligny derrière lequel il se coula doucement, sans éveiller l’attention de l’ennemi, se couvrant tour à tour des bouquets de bois, des ravins, des accidents nombreux de ce terrain coupé dont les obstacles mêmes servaient à son dessein. La hauteur des moissons fut une circonstance favorable.

« Les blés, qui étaient fort grands, nous aidèrent fort à dissimuler notre marche », écrit un témoin oculaire. Le ruisseau de Ligny que l’on rencontra quelques instants après, bien qu’assez large et profond, n’apporta que peu de retard.

On y jeta deux ponts légers. Toute la colonne passa sur ces fragiles supports. Dernier homme sur l’autre rive, Luxembourg se tourna vers son état-major et, d’un visage joyeux, se mit à fredonner le premier vers d’un morceau d’opéra célèbre à cette époque:

« Sangaride, ce jour est un grand jour pour moi ! »

« Cela m’a fait rire, et lui ressemble en vérité », écrit madame de Sévigné en rapportant ce trait. Cependant les difficultés n’étaient pas toutes encore vaincues. Les cartes imparfaites, le peu d’exactitude des rapports des espions et les propos des prisonniers laissaient à cette époque une large part à l’imprévu.

On s’en aperçut bien lorsqu’on déboucha subitement devant un marécage que personne n’avait signalé et qui n’était marqué sur aucun plan. Ce vaste espace semblait infranchissable.

Un curé, qui se trouvait là, offrit pourtant d’indiquer un passage. « M. de Luxembourg lui promit une récompense, si cela était, et de le faire pendre, s’il n’accusait pas juste. La chose se trouva comme le curé avait dit et les troupes passèrent ».

Ce long chemin avait amené les troupes Françaises derrière le flanc gauche de l’ennemi . On touchait à la grande chaussée qui va de Bruxelles à Namur, au point nommé les Trois-Burettes.

Là, se jugeant à hauteur suffisante, le maréchal Luxembourg vira de direction et se rabattit sur l’armée des Alliés pour la prendre à revers. Le premier poste Hollandais, auquel l’on se heurta, se trouvait au bourg de Wagnelée. Il fut surpris et enlevé, sans coup férir, par notre escadron d’avant-garde. On s’établit alors dans le village et l’on y fit halte un moment, le temps de prendre haleine et de former les colonnes d’attaque Françaises.

Ce n’est qu’alors que le prince de Waldeck apprit, par l’intermédiaire de ses fuyards, ce qui se passait sur son flanc et s’aperçut du piège où l’avait mené son habile adversaire.

Le vieux soldat Allemand fit preuve d’un grand sang-froid. Il fit pivoter son aile gauche et l’opposa rapidement à la charge imminente. L’armée Alliée se trouva donc coupée en deux fractions égales qui se tournaient réciproquement le dos.

Le danger d’une telle volte-face était de dégarnir les lignes de défenses opposées à l’attaque de front. C’était bien le mouvement qu’attendait Luxembourg, dès qu’il le vit accompli, il vint dire au duc de Maine : “ Waldeck est battu ! ”. Par la suite Luxembourg donna le signal convenu pour l’assaut général. Midi sonnait quand les forces Françaises commencèrent à s’avancer partout à la fois.

L’aile où se trouvait Luxembourg engagea l’action la première. Il dirigea lui-même la charge; l’élan qu’il lui donna fut tel que rien ne put y résister.

La cavalerie ennemie d’abord, puis l’infanterie ennemie ensuite, furent rompues, bousculées, dispersées en désordre par la cavalerie Française. Les Alliés abandonnèrent leurs canons dont nous nous emparâmes . Les fuyards se jetèrent dans la plaine, poussés l’épée aux reins par d’Artagnan (*). Suivant les instructions reçues, celui-ci s’avançait vers Saint-Amand, au devant de la division de M. de Rubentel. Le succès sur ce point fut facile et complet.

Il n’en fut pas de même à l’aile gauche et au centre.

M. de Gournay, au moment indiqué, avait franchi le ruisseau de Fleurus avec sa cavalerie tandis que Rubentel appuyait le mouvement avec deux brigades d’infanterie Française .

Ils gagnèrent d’abord du terrain mais le malheur voulut que, dès les premières charges, M. de Gournay fût tué et que ses deux maréchaux de camp, MM. de Vivans et de Ximénès, tombassent aussi très grièvement blessés.

Presque à la même minute M. Dametz, commandant notre artillerie, fut frappé à mort. Nos troupes, que ces coups répétés laissaient presque sans chefs, ralentirent leur élan, s’arrêtèrent ensuite et reculèrent dans un certain désordre.

Toute la ligne Française flotta pendant quelques instants. Quatre de nos canons furent pris et des partisans Hollandais, sans attendre la suite de la bataille, coururent à Liège annoncer la victoire. Ce bruit y fut si répandu qu’on y chanta le Te Deum, marque de joie prématurée comme on eut promptement la preuve.

Waldeck, victorieux au centre mais voyant sa gauche en déroute, n’ osa pousser plus avant son succès. Il suspendit l’élan offensif de ses troupes et détacha quelques bataillons pour s’opposer à Luxembourg.

Cette prudence lui fut fatale. M. de Tilladet, prenant le commandement à la place de Gournay, avait arrêté la retraite de nos fuyards et des régiments Français, conservés en réserve, commençaient à renforcer notre ligne. Les soldats Français, raffermis, brûlaient du désir de venger l’échec de tout à l’heure et la mort de leurs chefs.

Un retour vigoureux les ramenât aussitôt vers les positions Hollandaises. Les soldats Français escaladèrent dès lors les hauteurs sous un feu meurtrier (les mousquets de l’ennemi, très supérieurs aux nôtres, tiraient cinq coups contre trois du côté français) puis réussirent à reprendre d’assaut tous les canons perdus .

Les Français s’emparèrent également de six canons Alliés et les tournèrent immédiatement contre les Hollandais. Ces pièces crachèrent un feu qui prit de longues files en écharpe et fit de grands ravages dans les rangs ennemis.

Luxembourg, sur ces entrefaites, poursuivant sa course impétueuse, débouchât vers Wagnée et chassât devant soi une cohue de chevaux et de fantassins ennemis.

Les deux corps de l’armée Française se rejoignirent et se donnèrent la main afin d‘attaquer promptement le centre des Alliés. Le tourbillon des combattants roulait maintenant dans la vaste plaine de Fleurus où s’engageait toute une série de petits combats isolés, d’une furieuse violence, au corps à corps avec toutes sortes d‘armes blanches. Français et Hollandais y déployaient une vaillance égale, les premiers cependant ayant constamment l’avantage.

“ Le Grand-Prieur de Vendôme, écrit quelques jours plus tard la duchesse d’Orléans, m’a conté que jamais de sa vie il n’avait eu si chaud ! “

Je n’entreprendrai pas de noter les péripéties de cette phase de la lutte. Les lettres et les relations du temps abondent en détails héroïques. Quand les soldats Français, sur un point, avaient mis l’ennemi en déroute, de nouvelles troupes Alliés surgissaient soudainement. Celles-ci revenaient à la charge et il fallait encore que les Français les dispersent aux prix des plus sanglants efforts.

Quelques bataillons Hollandais, (en tout, trois ou quatre mille hommes) isolés du gros de l’armée, donnèrent surtout un rare exemple d’intrépidité et de sang-froid. Sans instructions, presque sans chefs, perdus dans un coin de la plaine, ils s’assemblèrent spontanément, se formèrent en carré et firent «un feu épouvantable».

Un aide de camp de Luxembourg, M. de Ricous, fit amener une demi-douzaine de canons que l’on mit en batterie « à cent pas ». On tira sur eux à mitraille et presque à bout portant :

“ Il n’y eut pas un coup qui ne portât, écrit le maréchal Luxembourg. Quand un coup leur avait emporté une file, ces gens-là se resserraient comme si de rien n’était. »

Un trompette puis un tambour, tour à tour envoyés, les sommèrent vainement de se rendre. « A la fin, M. de Chépy, qui était auprès de moi, partit à toute bride, disant: « Je vais leur parler. » Il vint dire aux Hollandais qu’ils étaient enveloppés de toutes parts, que j’étais là et que je leur donnerais bon quartier.”

Les braves Hollandais lui répondirent : « Retirez-vous ; nous n’en voulons point; nous sommes assez forts pour nous défendre. »

Cette réponse, rapportée au général en chef Français, lui arracha un cri d’admiration: « Avec une pareille infanterie et la cavalerie Française, j’entreprendrais la conquête de l’univers ! »

On ne put réduire ces vaillants Hollandais que par des charges répétées de la part de la cavalerie Française. La plupart des Hollandais se firent massacrer, quelques pelotons parvinrent à s’échapper à la faveur des bois de Saint-Amand.

A 3 h de l’après-midi, la journée semblait terminée. On ne voyait dans toutes les directions que des bandes ennemies en retraite. Luxembourg, impatient d’engager la poursuite, s’activait fiévreusement à remettre un peu d’ordre dans sa cavalerie dispersée.

D’un bout à l’autre du champ de bataille, les colonels Français ralliaient leurs escadrons. Les régiments Français, à peine recomposés, se formaient en colonnes. Au fort de cette besogne, le duc du Maine, accourant à bride abattue, apporta des nouvelles qui étonnèrent grandement, comme il l’avoue lui-même, le général en chef.

« J’ai vu bien d’autres batailles, écrit-il, mais jamais, en pas une, ce que j’ai trouvé en celle-ci ! »

Le vieux prince de Waldeck, dont la tête était lente mais le cœur ferme et haut, était bien loin de se laisser troubler par la tactique foudroyante de son adversaire et recourait vaillamment aux meilleures traditions classiques.

Derrière les bois de Saint-Amand se trouvait son corps de réserve. Waldeck résolut alors de s’en servir pour tenter un dernier effort et peut-être, qui sait changer la face des événements. Dans la plaine à demi déserte, on vit tout à coup déboucher une grosse colonne d’Hollandais, bloc compact et serré de seize ou dix-huit bataillons flanqués de quelques cavaleries.

Et voilà que, comme par miracle et de tous les points de l’horizon, se rassemblèrent à flots pressés, vers ce centre de ralliement, les débris tout à l’heure épars de l’armée Alliée en déroute .

Cette poussière vivante s’agglutine. Les volées de fuyards s’arrêtèrent et retournèrent sur leurs pas . Les blessés se redressèrent et ressaisirent leurs armes. Grossie de cet appoint, la lourde masse ennemie avança d’un mouvement régulier et déborda dans la plaine. Et la nécessité s’imposait, un quart d’heure après la victoire, de livrer une bataille nouvelle.

Luxembourg, à cette heure, n’avait guère sous la main que des forces de cavalerie. Trois fois il les lança à l’assaut de cette citadelle. Trois fois les escadrons Français abordèrent, sabre en main, une muraille hérissée de mousquets et de piques. Ils l’ébranlèrent mais sans réussir à la rompre. Le duc du Maine était à la tête de ces charges, il se comporta bravement et y “courut grand risque“.


Son premier gentilhomme, deux de ses aides de camp et plusieurs de ses gardes furent tués à ses côtés. Il était prêt à recommencer mais le maréchal Luxembourg l’arrêta .

En effet les attaques Françaises, bien qu’en apparence infructueuses, avaient eu pour effet de contraindre Waldeck à suspendre sa marche.

Ses bataillons Hollandais,    formés à présent en carré, se tenaient immobiles et attendaient de pied ferme. Luxembourg usa du répit pour disposer toutes choses en vue d’un assaut général. La cavalerie Française étant insuffisante, Luxembourg fit appel à l’infanterie Française que l’on manda en hâte par des exprès lancés dans toutes les directions.

Le duc de La Roche-Guyon arriva le premier, suivi de quatre bataillons. Si vive avait été leur course qu’en atteignant au rendez-vous la respiration leur manqua.

 » Après un moment pour reprendre haleine, rapporte Luxembourg, il me dit : Si vous le trouvez bon, nous battrons ces gens-là. Mais je lui défendis d’attaquer jusqu’à ce que j’eusse mis des bataillons à sa droite, dont il ne fallait pas moins de quinze pour que notre ligne fût égale à celle des ennemis, au delà des quatre de M. de La Roche-Guyon. « 

L’attente ne fut pas longue. Une fois que les bataillons Français et les canons furent mis ligne et en batterie, Luxembourg fit ouvrir le feu contre ce carré Hollandais si opiniâtre. Une grêle de balles et de mitraille foudroya les Hollandais pendant quelques minutes. Sitôt qu’il les vit entamés, Luxembourg les fit charger sur trois faces en même temps.

Cette fois les Hollandais    plièrent mais reculèrent lentement et en bel ordre. Dans leur retraite ils prenaient le temps de s’arrêter encore par instants pour esquisser une résistance puis ils reprenaient la marche en retraite. Les deux tiers des Hollandais à peu près purent gagner les bois de Mellet. Comme les Hollandais s’y engageaient, le maréchal Luxembourg interdit qu’on franchit la lisière pour les poursuivre plus en avant.

Nos soldats Français,    enflammés d’ardeur, firent entendre quelques murmures. Il fallut pour les apaiser que Luxembourg expliquât lui-même ses motifs :

« Luxembourg nous dit, raconte un témoin de cette scène, que, d’une belle et glorieuse journée, il n’en voulait pas faire une mauvaise, que les troupes avaient souffert et qu’il savait, à n’en pas douter, que M. de Vaudemont allait rejoindre M. de Waldeck avec quatre mille chevaux frais, et qu’il fallait avant tout penser à enlever les postes qui restaient. »

Un beau dédommagement allait consoler les vainqueurs de ce léger mécompte. Une importante fraction de l’armée Hollandaise cherchait à s’esquiver par le chemin de Charleroi.

Comme les Hollandais    touchaient déjà l’ermitage de Saint-Fiacre, ils trouvèrent devant eux Luxembourg et  ses escadrons Français qui leur barraient la route.

“ J’eus l’honneur de parler à M. le maréchal, rapporte en cet endroit le sieur de La Reinterie, et de lui dire qu’il prît garde de ne point passer entre les ennemis et nous, et je lui montrai le canon qu’ils avaient mis à leur centre.”

“ Il me dit : “ Il n’y restera pas longtemps, car, dès que j’aurai vu la gauche, je les ferai charger.“ Ce qu’il fit effectivement, et nous les enfonçâmes si bien, que nous en fîmes un grand carnage. »

A ce moment survint un détachement de l’infanterie Française du Roy qui, devant ce nouveau succès, « jeta ses chapeaux en l’air et cria : “ Vive le Roy ! » . Les Hollandais, cernés de tous côtés et sans espoir de salut, répondirent à ce cri par une acclamation semblable « Vive le Roy de France! » et mirent aussitôt bas les armes .

Six heures sonnaient lorsque s’acheva ce dernier épisode. Luxembourg griffonna vivement quelques lignes au Roy pour lui annoncer sa victoire, puis il manda le Grand-Prieur et le fit partir pour Versailles afin de porter cet heureux message.

L’armée Française passa la nuit sur le champ du matin jusqu’à sept heures du soir, les hommes n’ayant cessé de marcher ou combattre. “ On se coucha parmi les morts et les mourants, lit-on dans une des relations. Ce séjour, quoique peu agréable en soi, est toujours doux aux vainqueurs .”

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La journée de Fleurus fut la plus belle peut-être et la plus enivrante de celles que vécut Luxembourg . Jamais avec plus d’évidence n’éclatèrent son génie, son instinct puissant de la guerre. Nulle victoire ne fut d’avantage l’œuvre directe et personnelle d’un chef .

« En cette occasion, écrit le marquis de Feuquières, ce grand capitaine a capablement pensé avant de marcher à l’ennemi; il a jugé avec une justesse infinie du temps qu’il lui fallait pour se mettre en état d’exécuter ce qu’il avait pensé, et il l’a exécuté avec une vivacité qui n’a pas laissé à son ennemi le temps de remédier au coup qu’il lui portait. »

Ce témoignage d’un connaisseur, tous les combattants Français de Fleurus le confirment unanimement. De ce jour, il conquit dans les rangs de l’armée une popularité vraiment extraordinaire. «Quand il est là, chacun de nous en vaut deux», fut parmi les soldats une locution courante. Même note dans le corps d’officiers.

Dans le régiment de Touraine, qui avait spécialement souffert, les capitaines dissimulèrent l’étendue de leurs pertes, par peur d’être envoyés se refaire dans d’autres quartiers et sous les ordres d’un autre chef. « Comme nous voulions, écrit l’un d’eux, finir la campagne sous cet illustre général, nous ne nous plaignîmes jamais, et nous dîmes toujours que nous étions en état. » Tous les soldats Français, en effet, se croyaient invincibles sous le commandement du duc de Luxembourg. Lui-même prenait soin d’entretenir cette croyance.

Quelques semaines après Fleurus, comme quelqu’un revenait sur la témérité dont Luxembourg avait fait preuve : “ C’est que j’avais là, dit Luxembourg en frappant sur sa bosse, un corps de quarante mille hommes de réserve, que l’ennemi ne connaissait pas .”

Le public partageait l’engouement de l’armée Française. L’événement fut salué, d’un bout à l’autre de la France, d’acclamations joyeuses. « Par toute la France, lit-on dans le Mercure, on fit des feux de joie et on tira des feux d’artifice ». Chez un peuple imaginatif et impressionnable à l’excès, une telle victoire fut prise comme la revanche des inquiétudes et des humiliations de l’année précédente et le retour de «l’astre du Roi» momentanément obscurci.

La confiance ébranlée se raffermit d’un seul coup dans les cœurs, confiance si nécessaire dans une lutte inégale où nous ne pouvions nous soutenir que par des avantages constamment renouvelés. « Cette bataille si heureusement gagnée, observe le marquis de la Fare, a été la source de tous les autres bons succès qu’a eus la France pendant que dura cette guerre.»

Il est certain que survenant au lendemain d’une série d’échecs et au début d’une nouvelle campagne, la victoire de Fleurus eut le mérite rare et précieux d’un parfait à-propos.

Les armées Françaises et Alliés étaient fortes chacune de 40 000 hommes, 80 000 hommes se sont donc combattu sur les plaines de Fleurus. Les pertes des Alliés furent de 9000 tués où blessés et 5000 prisonniers. Les pertes des Français se montèrent à 3000 tués et blessés.

Une grande quantité de drapeaux et d’étendards Alliés furent capturés par les français .

“ Tu viens de combattre en soldat;
Tu viens de vaincre en capitaine .
Tu fais plus, Luxembourg : par ce fameux combat,
Tu consoles Louis de la mort de Turenne .”

(*) Le d’Artagnan dont il est question ici n’est pas celui ayant servi de modèle à Alexandre Dumas. Il s’agit en fait de son fils, Louis 1er de Batz Castelmore Comte d’Artagnan. Le « vrai » d’Artagnan est mort en 1683, d’une balle dans la gorge, lors du siège de Maastricht.
De manière assez étonnante, un autre personnage évoqué  dans « les 3 mousquetaires » a « également » combattu et est décédé à l’issue de la bataille de Fleurus. Claude de Jussac d’Ambleville né vers 1620, dit JUSSAC, fut blessé à mort lors de la bataille en faisant au duc du Maine un rempart de son corps. Il décéda le 8 juillet 1690.

Nous tenons à remercier nos amis des Archives de Boignée pour la mise à disposition de la première et de la dernière carte présentées sur cette page.